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Accès à la cuisson propre : défi majeur pour l’Afrique et opportunité d’innovation

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Selon les chiffres de la Banque africaine de développement, chaque année en Afrique, 600 000 femmes et enfants meurent des effets de la cuisson à feu ouvert. La problématique est un défi majeur pour les pays du continent, mais aussi une mine d’opportunité.

« Pourquoi quelqu’un devrait-il mourir simplement pour avoir essayé de cuisiner un repas décent, qui est considéré comme allant de soi dans d’autres parties du monde ? », s’est interrogé le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, à l’occasion  du Sommet africain de l’énergie-Mission 300.

Ce sommet organisé les 27 et 28 janvier 2025 par le gouvernement tanzanien et Mission 300 (une initiative de collaboration entre le Groupe de la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale et des partenaires mondiaux) avait pour objectif de « combler le déficit d’accès à l’électricité en Afrique grâce à l’utilisation de nouvelles technologies et de financements innovants ».

Douze Etats africains se sont engagés à cette occasion à mettre en œuvre des solutions de cuisson propre et accélérer le rythme de l’accès à l’électricité.

Un défi majeur

En Tanzanie où s’est tenu ce Sommet africain de l’énergie-Mission 300, le défi de la cuisson propre est au cœur des politiques. Et pour cause, le pays enregistre 3 000 décès par an et voit annuellement 400 hectares de sa forêt être dévastés du fait  de l’utilisation de charbon de bois et de bois de chauffage.

La présidente Suluhu Hassan, « pionnière de la cuisson », a, à cet effet, mis en œuvre une stratégie qui permettra d’ici 2034 de réaliser une transition vers des technologies de cuisson propre pour 80 % de sa population. Elle s’est réjoui de l’engagement de 12 nations qui est en lien avec l’Objectif de développement durable n° 7 des Nations unies et à l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Sur l’ensemble du continent, un milliard d’Africains seraient privés d’accès à la cuisson propre et dépendent de combustibles de biomasse tels que le bois de chauffage et le charbon de bois.  Le coût de l’impact social, économique et environnemental de « cette situation sur l’ensemble du continent s’élève à 790 milliards de dollars par an », soit environ 500 000 milliards de FCFA.

Les financements se mobilisent

« Aujourd’hui, il y a beaucoup de liquidités en attente d’approbation des réglementations sur les crédits carbone afin de permettre au commerce et à la finance du carbone de se développer. », a souligné M. Peter Scott, responsable d’une entreprise leader dans les solutions de cuisson propre.

Selon lui, la période actuelle est « la plus passionnante de l’histoire de la cuisson propre ».

Pour promouvoir les solutions innovantes, la BAD s’est engagé à consacrer deux milliards de dollars sur dix ans. « Ce qui représente une part importante des quatre milliards de dollars nécessaires chaque année pour permettre aux familles africaines d’avoir accès à la cuisson propre d’ici à 2030 ».

Les besoins en équipements en équipements de cuisson propre se chiffrent à 250 millions d’équipements soulignait le président de la BAD lors de la COP 28 qui a eu lieu en 2023.


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