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Archibat 2025 :Des spécialistes appellent à repenser la construction en Afrique

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Abidjan, Archibat 2025 – Lors de la 3e journée du salon Archibat 2025, dédié à l’innovation dans le secteur du bâtiment et de l’urbanisme, la question de l’efficacité énergétique et de la construction durable a occupé le devant de la scène.

Deux figures engagées du secteur, Elhadji Adama Ba, Consultant spécialiste des bâtiments écologiques à la Société financière internationale (SFI) du Groupe de la Banque mondiale, et Ange Djoké, architecte et manager head Edge, ont partagé leur vision d’un avenir urbain plus responsable et inclusif. C’était le 13 avril 2025, au Parc des expositions d’Abidjan.

En Afrique de l’Ouest, entre 20 et 35 % du revenu moyen d’un ménage est consacré aux factures des services publics, en particulier à l’électricité. Un poids économique lourd, surtout pour les foyers à faibles revenus. Pour Elhadji Adama Ba, il est urgent de repenser la manière dont on conçoit les bâtiments. « Les populations les plus modestes sont celles qui ont le plus besoin de bâtiments qui consomment moins et leur permettent de payer moins. »

Face à cette réalité, la SFI propose une plateforme innovante destinée à accompagner les développeurs, les investisseurs, les banques et les gouvernements dans la mise en œuvre de projets certifiés écologiques. Le label EDGE, reconnu mondialement, devient ici un outil stratégique pour favoriser la construction de bâtiments durables et accessibles.


Le pari : un bâtiment confortable, économe en énergie, et pensé sans climatisation obligatoire. « Nous privilégions la ventilation naturelle avec des systèmes passifs. L’idée n’est pas d’interdire la climatisation, mais de montrer qu’il est possible de vivre confortablement sans y recourir systématiquement. »

Au cœur de sa démarche : l’architecture bioclimatique, adaptée au climat local, et parfaitement alignée avec les principes du label EDGE. Le projet s’inscrit dans une commande publique-privée où la réglementation, l’accessibilité et la durabilité selon lui doivent coexister harmonieusement. A l’en croire, le site prévoit également des espaces ouverts : restaurant-jardin, boutiques, services diversifiés, pour créer un lieu de vie accueillant, propre et attractif. « Le but est de professionnaliser ces espaces publics sans les fermer, en les rendant agréables pour les touristes comme pour les populations locales. »


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