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Café/ Renouvellement du verger : Le CNRA se dit capable de répondre aux besoins de semences

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En Côte d’Ivoire, les champs de café sont délaissés au profit d’autres cultures. Faiblesse du rendement, main d’œuvre inaccessible, chute des prix jadis, et  vieillissement du verger sont les causes de cette désertion. Malgré tout, au Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), la recherche se poursuit pour redonner au café son lustre d’antan.

«Le CNRA est tout à fait capable de répondre aux besoins de la Côte d’Ivoire en terme de semences pour renouveler les vergers caféier avec l’appui du Conseil café cacao », a indiqué Docteur Lekadou Tacra Thierry, responsable du département Productivité des exploitations Agro industrielles du CNRA. Il intervenait à l’occasion d’une conférence de presse organisée par l’Association des Promoteurs de Café (ASPROCAF), le 21 septembre 2024.

Les exploitations traditionnelles de café en Côte d‘Ivoire  sont de moins en moins productives du fait du vieillissement des vergers a noté l’expert du CNRA

Pour booster la production, plusieurs stations de recherche de café ont vu le jour dans les localités de Dimbokro ou Man à l’initiative du CNRA.  « Nous disposons de collections de caféiers qui nous permettent de faire des croisements en fonction des performances que nous voulons mettre au point. Que ce soit pour la résistance à la sécheresse ou à certaines maladies, le tout combiné à la productivité», a souligné le Docteur Lekadou.

En plus de l’Arabusta qui est la résultante du croisement entre l’Arabica et le Robusta, le CNRA a développé le ‘‘café de l’émergence’’ : « C’est un café qui produit à partir de 18 mois et qui a un rendement de trois tonnes à l’hectare contre 250 kg à l’hectare présentement en milieu paysan », explique l’expert.

Le café, une des cultures phares de la Côte d’Ivoire connaît une baisse de production. D’un peu plus de 300 000 tonnes dans les années 1970, la production oscille aujourd’hui entre 50 000 et 100 000  tonnes.

Les vergers de café sont vieillissants ou délaissés au profit d’autres cultures. « Les producteurs sont désemparés. Ils ont abandonné la culture du café au profit d’autres cultures plus rentables. Les torréfacteurs connaissent en ce moment une crise de café », a révélé Moussa Diomandé, Torréfacteur, membre du bureau de l’ASPROCAF. Ceci malgré une embellie sur le marché ces dernières années du prix du kilogramme du café. En septembre 2023, il a été fixé à 900 FCFA le kg contre 750 Fcfa auparavant.


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