Les récentes annonces des prix à la production du cacao par nos pays membres reflètent les efforts concertés et conjoints que les deux plus grands producteurs de cacao continuent de déployer pour accroître les moyens de subsistance des producteurs et soutenir une économie cacaoyère plus durable. Ils représentent une étape cruciale dans l’évolution de prix reflétant la vraie valeur du cacao, qui a été l’exception plutôt que la règle au cours de décennies de prix de marché erratiques.
Depuis 2019, dans un contexte de marché instable avec des prix internationaux très inférieurs aux coûts de production, les deux pays collaborent étroitement afin de remédier aux défaillances du marché qui affectent en premier lieu les producteurs de cacao.
En créant l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG), nos pays membres ont cherché à offrir une voix et une vision communes, à renforcer la coordination de leurs politiques, tout en promouvant l’intérêt collectif et le bien-être de leurs populations. L’Initiative est née d’un engagement fort du président ivoirien SEM Alassane Ouattara et du président ghanéen SE Nana Akuffo-Addo, visant à rééquilibrer le partage de la valeur dans la filière, et à construire une filière cacao durable plaçant le revenu du producteur au centre. Ensemble, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont mis en place le mécanisme de différentiel de revenu décent, renforçant ainsi l’appel lancé aux parties prenantes pour qu’elles prêtent une attention accrue à la durabilité économique des producteurs de cacao, condition sine qua non de la transformation du secteur. Aujourd’hui, l’idée que le prix est un élément central de la durabilité, autrefois un sujet tabou, est devenue un thème majeur.
Alors que nous commémorons la Journée internationale du cacao 2024, nous rappelons au monde qu’il reste encore beaucoup à faire pour que le cacao soit durable dans toutes ses dimensions et, au premier rang desquelles, le prix payé aux producteurs – et qu’il puisse être produit à grande échelle dans le cadre d’une économie cacaoyère florissante.
Avec la réglementation sur la durabilité de la production dans les chaînes d’approvisionnement mondiales du côté de la demande et, du côté de l’offre, les menaces que représentent les plantations vieillissantes et malades, les usages concurrents des terres et la contrebande, les efforts collectifs et les actions conjointes sont plus que jamais essentiels.
Ensemble, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont développé des systèmes nationaux de traçabilité et mettent en œuvre la norme régionale africaine pour un cacao durable et traçable. Les deux pays conjuguent leurs efforts pour lutter contre le virus du swollen shoot du cacao et d’autres maladies affectant les exploitations cacaoyères. Des engagements continus sont en place pour garantir l’alignement des systèmes de vente et de fixation des prix du cacao, et des actions conjointes ont été mises en œuvre pour renforcer la lutte contre la contrebande transfrontalière de cacao. Notre horizon reste celui d’un cacao durable, assurant un revenu décent aux agriculteurs, quelles que soient les fluctuations des prix du marché.
L’Initiative est déterminée à faire avancer la cause de ses membres, et nous croyons fermement qu’ensemble, avec les parties prenantes concernées, nous pouvons faire du cacao le premier marché de produits agricoles véritablement durable. Nous pouvons soutenir la transformation de l’économie du cacao, en la rendant profitable à tous, en particulier, au producteur de cacao, sans lequel il n’y a ni cacao ni chocolat.
(COMMUNIQUE)
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