Sur TikTok, un neurologue alerte sur les risques de trois compléments alimentaires, qui pourraient nuire au cerveau

Pris en excès ou sans indication médicale le nécessitant, certains compléments alimentaires seraient nocifs pour la santé cérébrale, prévient un neurologue.

Pour rester en bonne santé, et dans l’espoir de contrer des carences avérées ou potentielles, on peut être tentés de prendre des compléments alimentaires. La prudence est cependant de mise, car, s’ils ne sont d’une part pas toujours nécessaires – une alimentation équilibrée étant généralement suffisante – ils pourraient parfois s’avérer dangereux ou nocifs.

Dans une publication sur TikTok, le Dr Robert Love, neurologue spécialisé dans la prévention de la maladie d’Alzheimer, a alerté quant au risque de trois compléments alimentaires pour la santé cérébrale.

Point trop n’en faut

C’est le cas du manganèse, qui, bien que nécessaire en petites quantités, pourrait entraîner des dommages neurologiques lorsque consommé à fortes doses. “Des niveaux élevés de manganèse peuvent en fait entraîner des symptômes de type Parkinson, comme des tremblements”, prévient le Dr Love. Il fait référence aux directives des National Institutes of Health américains, indiquant que la limite supérieure de manganèse est de 11 mg par jour pour les adultes en bonne santé. Une valeur qui peut facilement être atteinte via l’alimentation puisque 100g de moules apportent déjà 6 à 7 mg, et une portion 30 grammes de noisettes, 3 à 4 g.

À moins d’être carencé, d’avoir fait des analyses biologiques l’attestant, et d’avoir eu un aval médical, mieux vaudrait donc s’abstenir de prendre du manganèse sous forme de complément.

Même chose pour le fer, prévient le Dr Love : “Des niveaux élevés de fer peuvent entraîner une perte de mémoire, ainsi qu’une perte de cognition, et le fer en excès accélère en fait le vieillissement”. À ne prendre sous forme de complément que si une carence a été diagnostiquée, et/ou si le régime alimentaire est susceptible d’entraîner une carence (végétarisme, végétalisme).

Enfin, le cuivreserait également à manier avec prudence sous forme de complément alimentaire. “Des niveaux élevés de cuivre augmentent en fait les radicaux libres, ce qui peut provoquer un stress oxydatif et des dommages au cerveau”, prévient le neurologue. Pour contrer les effets négatifs du cuivre, il recommande de contrebalancer avec des apports suffisants en zinc, soit par le biais de compléments, soit par le biais d’aliments riches en zinc (fruits de mer, fruits à coque, viandes et abats, céréales complètes, produits laitiers…). “Le zinc neutralise en fait les radicaux libres du cuivre et cela aide à protéger votre cerveau”, indique le spécialiste.

Retenons qu’une alimentation saine et équilibrée est largement préférable à nombre de compléments alimentaires, hors indication médicale affirmant la nécessité d’en prendre.