Tidjane Thiam et l’objectif d’unité : Vers un PDCI-RDA renforcé ?

À l’approche des élections présidentielles d’octobre 2025, le paysage au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA) se dessine comme un tableau complexe, marqué par des défis internes et des opportunités à saisir.

Fondé en 1946, le PDCI-RDA a longtemps été un pilier de la politique ivoirienne, mais il se trouve aujourd’hui à un tournant crucial de son histoire.

Unité et réconciliation : des impératifs stratégiques

L’un des principaux enjeux pour le PDCI-RDA est de maintenir l’unité dans ses rangs et ce n’est pas le président Tidjane Thiam qui dira le contraire, puisque c’est un objectif qu’il désire atteindre.
Les tensions internes, exacerbées par des divergences de vision et des ambitions personnelles, ont souvent fragilisé le parti. Cependant, l’annulation récente des sanctions contre certains militants, comme l’a souligné le porte-parole, Dr Soumaila Kouassi Bredoumy, témoigne d’une volonté de réconciliation.

Cette démarche est essentielle pour rassembler les différentes factions et créer un front uni en vue des élections.
La capacité du PDCI-RDA à transcender ses divisions internes sera déterminante pour sa performance électorale. Les militants doivent se sentir inclus et valorisés, et le leadership doit s’efforcer de promouvoir un climat de confiance et de collaboration. La mobilisation des bases, à travers des réunions statutaires et des campagnes de sensibilisation, sera cruciale pour galvaniser les troupes.

Un projet politique renouvelé

Pour séduire l’électorat, le PDCI-RDA doit également proposer un projet politique clair et innovant. Les préoccupations des Ivoiriens, notamment en matière de développement économique, de sécurité et de justice sociale, doivent être au cœur de son programme. Le parti doit se positionner comme une alternative crédible face à la concurrence, notamment celle du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et d’autres formations politiques émergentes. C’est en cela que lors d’un discours à Duekoué dans le cadre de sa tournée de mobilisation pour les inscriptions sur la liste électorale, il a affirmé : « ils ont dit que je ne peux pas être président de la République de Côte d’Ivoire et je dis : ils seront très déçus ».
Son expérience et son expertise peuvent contribuer à redéfinir l’image du parti et à attirer un électorat plus jeune, en quête de changement et d’innovation.

Les défis de la compétition électorale

À l’approche des élections, le PDCI-RDA devra également naviguer dans un paysage politique en constante évolution. La montée en puissance de nouveaux acteurs politiques et la fragmentation de l’électorat posent des défis supplémentaires. Notamment face à plusieurs autres adversaires, en plus de Billon.

Le parti doit être en mesure de s’adapter rapidement aux nouvelles réalités et de développer des stratégies efficaces pour mobiliser les électeurs.
La question de l’alliance avec d’autres partis pourrait également se poser. Le PDCI-RDA doit évaluer les opportunités de coalition qui pourraient renforcer sa position tout en préservant son identité et ses valeurs fondamentales.